Par un arrêt en date du 20 juin 2020, la Cour d’appel de Paris confirme que la mise à l’écart d’un salarié et le retrait des tâches à effectuer, générateur d’une situation de « bore-out » – l’épuisement professionnel par l’ennui -, peuvent constituer une situation de harcèlement moral justifiant l’octroi de dommages-intérêts.

Cette approche s’inscrit dans la droite lignée de la jurisprudence de la Cour de cassation et permet de revenir, en cette période si particulière faite de « certificat d’isolement » et de télétravail contraint, sur l’obligation de prévention par l’employeur des risques psycho-sociaux, dont le harcèlement moral est l’une des émanations les plus graves.