Peut-on imaginer un monde, notamment professionnel, d’où la bêtise aurait disparue ?

Ce n’est pas ce que nous disent Alvesson et Spicer dans leur livre consacré à la bêtise fonctionnelle dont j’ai déjà eu l’occasion de parler sur ce plateau. Hélas plusieurs auteurs depuis n’ont fait que leur emboîter le pas : Marmion fait état d’une Psychologie de la connerie, Bégaudeau se charge de faire une Histoire, je cite, de ta bêtise enfin le spécialiste de Spinoza Maxime Roverre publie avec un certain succès un essai en forme de questionnement : que faire des cons ? Bref, qu’il s’agisse timidement de bêtise ou plus radicalement de connerie, il semblerait que nulle organisation n’y échappe et que le phénomène ne ferait que s’amplifier sous la forme de la suffisance, du crétinisme voire du fétichisme.

Ghislain Deslandes – xerficanal.com – 18/09/2019